Didier Magne est né le 16 mars 1957 à Epinay-sur-Seine, dans une famille issue du sous-prolétariat de l'après-guerre, second d'une fratrie de quatre enfants.
Avec un père absent, une mère totalement démunie, seule et désoeuvrée, vivant dans un réduit insalubre, son enfance connaît le dénuement et la pauvreté. Sans moyen matériel ni culture favorisant un quelconque apprentissage artistique ou le moindre épanouissement personnel, il grandit dans un environnement hostile et dégradant. C'est sur dénonciation que le placement à l'Assistance Publique est ordonné en 1963. A l'âge de six ans seulement, il devient dès lors pensionnaire de l'Orphelinat Gabriel Prévost en Picardie, établissement dont il ne sortira qu'en 1973.
L'Institution Départementale Orphelinat Gabriel Prévost, fondé par les grands pédagogues humanistes Paul Robin et Ferdinand Buisson, lui apporte durant dix années le gîte et le couvert, une formation très rudimentaire, et concourre à voir naître sa vocation de musicien.
Animé tout jeune par la passion de la musique, musicien quasi autodidacte, Didier Magne pratique les cuivres au sein de l'Orchestre de l'Orphelinat Prévost. La musique devient alors un véritable refuge, opportunité unique et salutaire de sortir de l'Institution, en donnant de très nombreux concerts, et par là même, d'échapper à l'enfermement de ce pensionnat très rude, aux méthodes éducatives d'un autre âge. De cette scolarité il tirera une formation musicale très superficielle, un certificat d'études, et à douze ans, une formation de trois ans de menuisier-ébéniste. Durant cette période de l'enfance encore sombre, une rencontre importante aura lieu : un couple d'enseignants, Adrien et Geneviève Oulerich, saura lui témoigner respect, considération et transmission de valeurs telles que le courage, la volonté, et l'effort d'entreprendre.
Cette école de la vie fut décisive dans son parcours d'artiste en construction, et c'est très tôt qu'il affirmera faire de cette vocation artistique son métier. Apprendre pour transmettre, se cultiver pour s'élever, des valeurs qu'il fera siennes.
C'est la guitare qui devient son instrument de prédilection, en raison sans doute du caractère intimiste si particulier des répertoires romantiques dont il fera le matériel essentiel de son art.
Le marchand de pianos de la rue Vivienne à Paris, Guy Labrosse, l'embauche pour restaurer et accorder les instruments anciens, lui permettant ainsi de payer ses premiers cours de guitare et d'écriture musicale.
En 1976, il réussit le concours d'entrée à l'Ecole Normale Supérieure de Musique de Paris et intègre la Classe de Licence du Maître Alberto Ponce, en guitare et musique de chambre, où il est également l'élève de Arlette Heudron pour l'analyse et de Alain Weber pour la composition.
La rencontre artistique et humaine avec le Maître Alberto Ponce aura été décisive dans son parcours, s'inscrivant dans une filiation musicale marquée par l'école de Emilio Pujol, Miguel Llobet, Francisco Tárrega et Fernando Sor, compositeurs, concertistes et pédagogues de renom.
De cette époque d'apprentissage et de maturation, temps encore proche où la musique est réservée à une élite sociale et où les moyens humains et matériels sont les vecteurs d'une réussite potentielle, Didier Magne aura dû faire face à de grandes difficultés matérielles. A l'aube des années 80, les métiers artistiques restent l'apanage d'un milieu social aisé ou de familles d'artistes, et où l'art et la culture sont restés lettres mortes, bien qu'un séduisant discours politique en ait souhaité l'avènement.
A tout juste vingt ans, il obtient le Grand Prix de la Fondation de France avec les soutiens précieux de ses parrains : le comédien Jean-Louis Barrault et Pierre Vozlinsky, directeur des programmes de Radio France. Il voit ainsi la reconnaissance de ses pairs pour son parcours hors norme, qu'il s'est d'ailleurs toujours refusé à qualifier "d'exemplaire".
Didier Magne aura en effet suivi un parcours personnel exceptionnel, atypique et très éloigné des voies académiques et conventionnelles.
Aujourd'hui, Didier Magne tend à se définir comme un musicien complet au sens où on l'entendait au XIXème siècle : à la fois compositeur et interprète, pédagogue et accompagnateur.
Avec un père absent, une mère totalement démunie, seule et désoeuvrée, vivant dans un réduit insalubre, son enfance connaît le dénuement et la pauvreté. Sans moyen matériel ni culture favorisant un quelconque apprentissage artistique ou le moindre épanouissement personnel, il grandit dans un environnement hostile et dégradant. C'est sur dénonciation que le placement à l'Assistance Publique est ordonné en 1963. A l'âge de six ans seulement, il devient dès lors pensionnaire de l'Orphelinat Gabriel Prévost en Picardie, établissement dont il ne sortira qu'en 1973.
L'Institution Départementale Orphelinat Gabriel Prévost, fondé par les grands pédagogues humanistes Paul Robin et Ferdinand Buisson, lui apporte durant dix années le gîte et le couvert, une formation très rudimentaire, et concourre à voir naître sa vocation de musicien.
Animé tout jeune par la passion de la musique, musicien quasi autodidacte, Didier Magne pratique les cuivres au sein de l'Orchestre de l'Orphelinat Prévost. La musique devient alors un véritable refuge, opportunité unique et salutaire de sortir de l'Institution, en donnant de très nombreux concerts, et par là même, d'échapper à l'enfermement de ce pensionnat très rude, aux méthodes éducatives d'un autre âge. De cette scolarité il tirera une formation musicale très superficielle, un certificat d'études, et à douze ans, une formation de trois ans de menuisier-ébéniste. Durant cette période de l'enfance encore sombre, une rencontre importante aura lieu : un couple d'enseignants, Adrien et Geneviève Oulerich, saura lui témoigner respect, considération et transmission de valeurs telles que le courage, la volonté, et l'effort d'entreprendre.
Cette école de la vie fut décisive dans son parcours d'artiste en construction, et c'est très tôt qu'il affirmera faire de cette vocation artistique son métier. Apprendre pour transmettre, se cultiver pour s'élever, des valeurs qu'il fera siennes.
C'est la guitare qui devient son instrument de prédilection, en raison sans doute du caractère intimiste si particulier des répertoires romantiques dont il fera le matériel essentiel de son art.
Le marchand de pianos de la rue Vivienne à Paris, Guy Labrosse, l'embauche pour restaurer et accorder les instruments anciens, lui permettant ainsi de payer ses premiers cours de guitare et d'écriture musicale.
En 1976, il réussit le concours d'entrée à l'Ecole Normale Supérieure de Musique de Paris et intègre la Classe de Licence du Maître Alberto Ponce, en guitare et musique de chambre, où il est également l'élève de Arlette Heudron pour l'analyse et de Alain Weber pour la composition.
La rencontre artistique et humaine avec le Maître Alberto Ponce aura été décisive dans son parcours, s'inscrivant dans une filiation musicale marquée par l'école de Emilio Pujol, Miguel Llobet, Francisco Tárrega et Fernando Sor, compositeurs, concertistes et pédagogues de renom.
De cette époque d'apprentissage et de maturation, temps encore proche où la musique est réservée à une élite sociale et où les moyens humains et matériels sont les vecteurs d'une réussite potentielle, Didier Magne aura dû faire face à de grandes difficultés matérielles. A l'aube des années 80, les métiers artistiques restent l'apanage d'un milieu social aisé ou de familles d'artistes, et où l'art et la culture sont restés lettres mortes, bien qu'un séduisant discours politique en ait souhaité l'avènement.
A tout juste vingt ans, il obtient le Grand Prix de la Fondation de France avec les soutiens précieux de ses parrains : le comédien Jean-Louis Barrault et Pierre Vozlinsky, directeur des programmes de Radio France. Il voit ainsi la reconnaissance de ses pairs pour son parcours hors norme, qu'il s'est d'ailleurs toujours refusé à qualifier "d'exemplaire".
Didier Magne aura en effet suivi un parcours personnel exceptionnel, atypique et très éloigné des voies académiques et conventionnelles.
Aujourd'hui, Didier Magne tend à se définir comme un musicien complet au sens où on l'entendait au XIXème siècle : à la fois compositeur et interprète, pédagogue et accompagnateur.